Le compromis adopté par les ministres européens de l’Environnement, mardi 9 octobre, ne convient pas – mais alors pas du tout – au patron de Volkswagen. Herbert Diess, président du directoire de Volkswagen AG, estime que cet accord menace 100.000 emplois au sein du constructeur.
Les pays de l’Union européenne se sont entendus sur une baisse des émissions de CO2 des voitures neuves de 35 % d’ici à 2030, par rapport à 2021. Les pays les plus ambitieux souhaitaient une baisse de 40 %. Les plus prudents, avec en tête l’Allemagne, militaient pour 30 % de réduction.
Le compromis semble irréaliste pour le patron de Volkswagen. «Une transformation à cette vitesse est très peu gérable, car en dix ans près d’un tiers de nos emplois de production, soit 100.000 postes, devrait être supprimé», a déclaré Herbert Diess au quotidien Süddeutsche Zeitung. Volkswagen emploie près de 650.000 personnes dans le monde. Le dirigeant a estimé que cette menace ne représente «pas du chantage» car «nos affirmations sont basées sur des faits». Problème: la crédibilité de Volkswagen a été largement entamée depuis le scandale du «dieselgate» en 2015, où le constructeur avait avoué avoir installé un logiciel truquant les émissions dans 11 millions de ses véhicules diesels dans le monde.
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